22/07/2024 | Yves Louvet : 10 ans d'engagement en faveur du logement d’insertion
D’abord embauché comme mécénat de compétence au sein de SNL Union, puis en soutien bénévole depuis qu’il est à la retraite, Yves Louvet est engagé à nos côtés depuis de nombreuses années. Son implication dans des projets aussi divers que variés constitue un appui essentiel à l’action de notre mouvement et permet de mettre en lumière le sens de l’engagement porté par les bénévoles de SNL.
Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Yves Louvet et j’ai 68 ans. J’ai passé toute ma carrière dans les télécommunications en tant que commercial. J’ai rejoint SNL trois ans avant ma retraite dans le cadre d’un dispositif sénior, sous forme de mécénat de compétences, à raison de trois jours par semaine. Une fois à la retraite j’ai continué, sous forme de bénévolat en maintenant le même rythme.
Pourquoi as-tu eu envie de t’engager auprès de SNL ?
J’avais toujours eu pour projet de m’investir dans une action utile une fois à la retraite. Le dispositif sénior a donc constitué une excellente transition entre ma vie professionnelle et mon engagement bénévole. Depuis longtemps, je suis passionné par les problématiques liées au logement. À 19 ans, j’ai réalisé mon premier logement à des fins sociales. Bien que, ne sachant pas grand-chose à l’époque, l’aspect social l’a emporté, et cela ma motivé à chercher des solutions. Depuis, j’ai enchaîné les projets visant à apporter des solutions aux autres. À 40 ans, j’ai même envisagé de quitter mon métier pour me consacrer à des projets d’habitats intergénérationnels et participatifs. Travaillant à proximité de l’opération de Saint-Denis mené par SNL, j’ai immédiatement été séduit par la nature de ce projet.
Quelles étaient et quelles sont actuellement tes missions ?
Pendant mes trois années de mécénat j’ai travaillé, en tant que chef de projet, dans le cadre d’opérations pour tiers, sur des opérations de grandes envergures (entre 50 et 100 logements) avec beaucoup de mixité. Mon travail était de définir le programme du montage, trouver des solutions de financement, et penser la réalisation du projet. C’était des expériences passionnantes mais malheureusement, pour des questions n’étant pas du ressort de SNL, elles n’ont pas pu aboutir
J’ai ensuite intégré la MOI, à savoir la production de logements. J’ai conduis un certains nombres d’opérations en maîtrise d’œuvre complète ou moins selon la nature du projet. En parallèle de ces projets, j’avais à cœur de voir comment les gens se sentaient dans nos logements et comment fonctionnait l’accompagnement des locataires, j’ai donc été bénévole accompagnateur et entretien pendant quelques années au sein de SNL-Paris. Quand je dis j’ai une passion pour le logement c’est aussi par rapport à sa finalité c’est-à-dire « habiter » !
Aujourd’hui je suis encore dans la production de logements, toujours pour SNL Union. Je travaille notamment sur une opération de cinq logements à Margency, une autre à Aubervilliers pour un logement et plusieurs autres, encore à concrétiser: trois logements à Rosny-sous-Bois, une opération de six logements à Montmorency avec une maitrise d’œuvre externe…
Qu’est-ce qui t’a le plus marqué depuis le début de ton engagement ?
Ce qui me satisfait le plus, c’est de voir les personnes intégrer les logements ou évoluer au sein de SNL. Les échanges que l’on peut avoir avec les locataires sont toujours très enrichissants et donnent du sens à notre action.
Ce qui m’a également marqué, c’est l’évolution de l’association et sa professionnalisation au cours des dix dernières années. Aujourd’hui, les choses sont bien structurées. Néanmoins, je ne peux m’empêcher d’être frustré de ne pas réussir à produire plus de logements. Notre projet est extrêmement attractif, tant pour les demandeurs que pour les communes, et offre une véritable solution qui devrait susciter plus d’intérêt.
Plus j’avance, plus je suis convaincu de la pertinence du projet, qui a vraiment du sens. Les témoignages enthousiastes de personnes impliquées dans et autour de SNL s’accumulent. Au fond de moi, je me dis qu’il est peut-être temps de passer le relais, mais j’ai du mal à lâcher prise. J’ai envie de contribuer à faire vivre le projet aussi longtemps que possible.